Tchaïkovski Pas de deux - Danse du Prince et de la Fée Dragée



Un brave ogre des bois, natif de Moscovie, 
Etait fort amoureux d'une fée, et l'envie 
Qu'il avait d'épouser cette dame s'accrut 
Au point de rendre fou ce pauvre coeur tout brut ; 
L'ogre, un beau jour d'hiver, peigne sa peau velue, 
Se présente au palais de la fée, et salue, 
Et s'annonce à l'huissier comme prince Ogrousky. 
La fée avait un fils, on ne sait pas de qui. 
Elle était, ce jour-là, sortie, et quant au mioche, 
Bel enfant blond nourri de crème et de brioche, 
Don fait par quelque Ulysse à cette Calypso, 
Il était sous la porte et jouait au cerceau. 
On laissa l'ogre et lui tout seuls dans l'antichambre. 
Comment passer le temps quand il neige, en décembre 
Et quand on n'a personne avec qui dire un mot ? 
L'ogre se mit alors à croquer le marmot. 
C'est très simple. Pourtant c'est aller un peu vite, 
Même lorsqu'on est ogre et qu'on est moscovite, 
Que de gober ainsi les mioches du prochain. 
Le bâillement d'un ogre est frère de la faim. 
Quand la dame rentra, plus d'enfant ; on s'informe. 
La fée avise l'ogre avec sa bouche énorme : 
As-tu vu, cria-t-elle, un bel enfant que j'ai ? 
Le bon ogre naïf lui dit : Je l'ai mangé.


Clara et le Prince arrivent au palais enchanté de Confiturembourg, le Royaume des Délices. Ils sont accueillis près du fleuve d’Essence de Rose par la Fée Dragée, le Prince Orgeat et leur suite, ainsi que douze petits pages avec des flambeaux. Le Casse-noisette leur raconte son histoire et comment Clara l’a sauvé. Sur un signe de la Fée Dragée, une table resplendissante apparaît et les festivités commencent. S’enchaînent la Danse espagnole (le Chocolat), la Danse arabe (le Café), la Danse chinoise (le Thé), la Danse russe (Trépak), la Danse des mirlitons, la Danse de la Mère Gigogne et des polichinelles, la Valse des fleurs, le Pas de deux de la Fée Dragée et du Prince Orgeat.

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